La décroyance

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Le petit royaume de la lecture





Résumé Une personne transporte des marchandises autour du monde, profite de ces longs déplacements pour enrichir ses connaissances dans de nombreux domaines dont celui de l'origine de la décroyance. Cette personne partage sa vie avec un ami qui est un spécialiste en virtuel et dématérialisation, également passionné de voyages, de découvertes et de livres, ces passions communes leur font découvrir la vie, ouvrir les yeux sur les nombreuses facettes de la nature humaine. Ce faisant, ils découvrent la beauté du monde mais aussi les pollutions et ruines, l'héritage de leurs ancêtres. La bimo qui est la source universelle d'informations, leur apporte toutes les archives nécessaires pour une meilleure compréhension des passions qui les animent.

La décroyance

Le vent de demain souffle toujours.


Décrier quelque chose tout le temps qu'on n'en a pas le contrôle, jusqu'à la posséder puis ensuite la vanter, la célébrer.
Qu'est ce qui faisait qu'il fallait donner une unité de valeur à un pays ?

Chapitre 1 : Paris

Ce matin, dans ces ruines qui couvrent presque dix mille kilomètres carrés, au milieu de cette nature qui se réapproprie l'espace ou je me trouve, levant les yeux, je ne vois qu'un ciel clair et très lumineux, vide de tout. Le vent était absent, tout comme les bruits, un silence calme, bienveillant régnait, je suivais les rues abandonnées, oubliées, vides, pour la plupart totalement en ruines, de ce qui reste de la ville de Paris qui est une ancienne capitale. Comme pour chacune de mes visites, partout où je pouvais me le permettre pendant mes escales de déplacement, je cherchais des livres, des écritures et, ici, mon regard cherchait et était attiré par de très rares et vielles bouquineries. C'est une de mes deux passions, l'autre étant mon travail.
Le livre, j'ai toujours aimé ce moyen de communication qui a complètement disparu de l'usage courant depuis très longtemps, le livre est le fruit de l'imprimerie. Les derniers livres et autres traces d'écritures sont stockés et précieusement conservés dans la bimo. Plusieurs anciens siècles sont passés.
Artificiellement conservée pour les visites, dans l'une de ces bouquineries, derrière une vitrine brisée, qui disparaitra bientôt, on pouvait même encore voir des rayonnages avec ce qui semblait être de vieux livres qui tombaient en poussière. Il était recommandé de ne pas toucher à tout ce qui avait existé, cela restait une recommandation, pas une interdiction. Je n'y avais jamais touché.
La superposition d'anciennes images vraies en hologramme sur ces ruines rendaient la scène formidable et incroyablement réaliste, vivante. La bimo mettaient également des artefacts à disposition mais je voyais la différence, l'artefact était toujours trop parfait.
Devant moi, cette bouquinerie m'apparaissait merveilleuse, comme un trésor, de nombreuses personnes parcouraient la rue et j'étais l'une d'elles.
Entré dans le magasin, je me trouvai au milieu de personnages, très peu nombreux, parcourant ce minuscule espace, à la recherche d'un livre.
J'avais beau savoir à quoi m'attendre, la scène était à chaque fois surprenante, incroyable.
Je me trouvais exactement à l'emplacement de cette bouquinerie, je trouvais cela fantastique, j'étais dans cette époque, je la vivais et essayais de tout ressentir au plus profond de moi car tout allait bientôt disparaitre.

Le livre et l'écriture, accessibles à tous, vulgarisaient les idées et offraient la possibilité de satisfaire toutes les curiosités. Le livre ouvrait la voie à une éducation pour tous.
L'imprimerie avait été développée au quinzième siècle de cette période, donc plutôt récemment, dans cette région du monde. Il existait de par le monde d'innombrables autres traces de langages, des traces qui remontaient à des milliers d'années pour certaines d'entre elles, d'histoires racontées, gravées dans la pierre, peintes sur des murs, écrites sur des supports variés tel le papyrus, des carapaces, du bois, terres cuites, etc.
Le papier ne durera pas aussi longtemps que la pierre, je souriais à cette pensée.

Ici, ces bouquineries se situaient principalement au cœur historique de la vielle ville, là où il y avait deux îles qui n'existent plus, elles s'appelaient ile de la cité et ile saint louis. J'ai lu dans la bimo, que ce fleuve avait été détourné pour conserver son eau douce et pour, soi-disant, préserver la ville d'inondations monstrueuses et destructrices. C'était au début du changement climatique.
Le lit de l'ancien fleuve est facile à suivre dans cette partie de la ville parce qu'il avait été planté d'arbres, au-delà du centre, ce lit avait disparu et était impossible à suivre, tout n'est que béton et ruines.
La ville de Paris est en cours de déconstruction, dépollution, elle ne sera bientôt plus qu'un souvenir, d'où ma présence, ma curiosité.
Plus personne, depuis environ trois unités de temps, n'a connu ce genre de villes qui ont été abandonnées, oubliées, détestées, totalement désertées, il faut regarder les films documentaires de la bimo pour vraiment se rendre compte à quoi elles ressemblaient. <
Ce matin, pour moi, c'est un immense espace couvert de ruines avec ça et là, ouverts à tous les vents, comme pour donner une dimension à ce qui avait été, d'énormes bases, socles de tours, en béton, fer, de hauts bâtiments effondrés.
Dix mille ans d'histoire de notre façon de vivre artificielle n'était pas compatible avec ce que la nature avait mis des millions d'années à créer, à équilibrer, les hommes consommaient tout, avaient tout consommé, les sciences avaient disparues.
Un cinquième de la planète avait été bétonnée et les quatre cinquièmes restants étaient pollués à outrance, la nature et la douzaine de milliards d'habitants étaient condamnées à s'entretuer pour survivre.


Chapitre 2: Londone.

Je suis allé à Londone juste avant sa déconstruction, c'était une autre ancienne capitale qui est désormais une jeune forêt avec de nombreuses zones humides, des marécages, les dépollueurs procèdent toujours de cette façon, la création de zones humides favorisent la renaissance d'une nature saine.
La destruction de la ville avait été aidée par la mer qui l'avait envahie de nombreuses années auparavant.
D'immenses zones étaient sous les eaux pour longtemps encore bien que j’aie entendu parler de stabilisation de la montée des eaux.
Londone était comme Paris, ces capitales partageaient les mêmes valeurs architecturales, tout avait disparu, de vieux monuments qui faisaient la fierté des pays avaient disparus, tout n’était que ruines
Avant la disparition et comme à Paris aujourd'hui, on pouvait trouver des hologrammes dans certaines rues et avenues, nous étions allés voir une gare, la vie semblait être d'une incroyable facilité.

Ma visite de la ville avait été très décevante, frustrante, j'étais arrivé en fin de dépollution, il ne restait déjà presque plus rien, j'espérais que Paris serait mieux mais la suite me prouva que non, toutes les ruines se ressemblent, je l'avais déjà constaté, ceci dit j'ai hâte d'aller visiter la ville semi engloutie de Singapour, elle est sur notre route et on espère pouvoir s'y rendre.
On avait tout fait pour obtenir deux Unité de Temps Connecté, ça laisse le temps d'approfondir les raisonnements et d'être en interaction avec la bimo, ça garantit un épanouissement, un empêchement de la limitation des raisonnements.

Chapitre 3 : Les anciennes sociétés.

Les racines de la vie de l'homme s'étaient développées, nourries de soumission et d'obéissance.
Cette capitale, Londone, avait été la représentante du plus puissant royaume de cette époque, d'autres parleront de modèle économique mais cette société était basée sur la royauté et la religion, le mariage de toutes les déraisons.
L'époque parlait de modèle Anglo saxon, l’Anglo saxon n'avait qu'un seul modèle, le sien.
Son modèle économique était basé sur la liberté pourvus qu'on ne toucha pas, à ses institutions, à ses lois, à son environnement, ni aux privilèges de ceux qui régnaient, et ça marchait très bien !
Même les régimes totalitaires se revendiquaient démocratique, tout le monde était libre.
J'ai lu de très nombreux ouvrages et la bimo est riche de documents.
Le netique s'est considérablement amélioré et il est très facile de reconnaitre le vrai du faux des documents soi-disant authentiques de l'époque naissante de l'informatique.
La raison du plus fort est toujours la meilleure ! C'est toujours vrai.
Quelques explications s'imposent, pour cette région du monde appelée Europe.
Lors des dites grandes découvertes, premiers voyages circumnavigation, tous les royaumes de cette époque partageaient, avec plus ou moins de puissance et donc avec plus ou moins de résultats, ces mêmes valeurs, totalitarisme et obscurantisme, religion et dictature.
Il a été dit que c'était grâce à cela que la science et le siècle des lumières étaient nés.
Sur leurs navires, lorsqu'une nouvelle côte était découverte, les représentants du roi en prenaient possession en son nom puis, par la force, soumettait les premiers habitants, en cas de refus ils étaient parqués, massacrés, exterminés.
Un représentant religieux était mis en place pour convertir de force les survivants.
La plupart des premiers habitants combattaient ou se suicidaient pour ne pas devenir esclaves de ces envahisseurs.
Parce que ces envahisseurs étaient armés de mousquets, fusils, les victoires étaient faciles, on ne leur opposait que des flèches et des lances.
Pour cette capitale Londres, ce royaume avec son roi et son modèle économique dominaient tous les autres. Les progrès techniques de l'époque sur la construction navale et plus encore la volonté de conquête l'avaient emporté et mené vers cette suprématie. Des siècles plus tard la langue principale internationale parlée sera l'anglais, choisie pour mieux se comprendre à travers tous les pays du monde dont une grande partie parlait l'anglais du fait des conquêtes et annexions passées et historiques.
Ce choix étant basé sur la puissance et non sur la raison, il a duré des siècles mais a provoqué d'immenses ravages culturels et autres.
L'histoire, plus ou moins semblable, de ces royaumes en Europe, est plutôt intéressante parce qu'elle montre clairement, de la bonne entente qu'il y a toujours eu entre religion et pouvoir.
Tous ces royaumes appartenaient à la même famille. Les alliances, scellés par des mariages religieux, étaient les plus solides.
La première théorie retenue et diffusée, de l'évolution des espèces est née ici d'un personnage qui se voyait lui et ses semblables comme l'aboutissement de toutes les espèces, l'homme était le fin du fin des espèces et surtout et à savoir, la sienne.
Les races étaient nées.
Le monde, tout juste découvert par l'Europe, était peuplé de sous hommes, de ruines, civilisations anciennes, disparues et sans valeurs.
Ces soi-disantes découvertes, conquêtes de nouveaux mondes, ces rois et croyances, imposés, qui les lient pour maintenir asservis et dominés les premiers habitants, nous ont propulsés vers le présent, vers ce que je découvre en visitant toutes ces ruines.
Tout ce qui vit sur la planète en a souffert.
Cet état d'esprit nauséabond de suprématie, alimenté par une totale ignorance entretenue par l'absolutisme et le totalitarisme, tout cela a fait que des civilisations entières, des cultures, des langues, des peuples ont disparus, exterminés.
Toute la richesse qu'apporte la diversité en tout, a été complétement ignorée.
S'il a été question de catastrophe écologique, de réchauffement planétaire il y a de cela 3 UT, il n'a jamais été question de catastrophe culturelle et pourtant il y en a eu tant !
La notion de catastrophe culturelle ou, certains préfèrent, d'holocauste culturel n'est apparue qu'au début du réchauffement climatique et il a fallu 1 UT pour qu'elle apparaisse et soit enseignée dans l'histoire des civilisations sur terre.
Je ne comprends pas pourquoi cette permanente recherche de supériorité, une forme de totalitarisme, chez tous ces peuples !
J'ai donc posé la question à la bimo qui m'a répondu de continuer mes visites de villes en ruine et que je pourrais avoir une partie de réponse à Hong Kong.
Plus tard j'apprendrai que Hong Kong avait été colonisé par les anglais puis récupéré par la chine un siècle plus tard.
Les pays conquis ou découverts étaient donc peu peuplés et les fusils ont facilement fait la différence.
La chine était très peuplée comme l'Inde et impossible à conquérir avec seulement quelques marins. C'est la supériorité des armes et la peur qui ont fait la différence. la raison du plus fort est toujours la meilleure. Lorsque les armes ont changé de camp, la peur a disparu, les colonisateurs aussi.
Riche, immense et fertile, l’Amérique du sud était une grande puissance, très peuplée, qui a été ravagée par les nouvelles maladies apportées par les envahisseurs.
L’Amérique du nord était immense et peuplée de très nombreux peuples qui ont subi le même sort ou ont été chassés, parqués, ça a donné naissance aux états unis d’Amérique.
Pour mieux assoir sa domination Anglo saxonne, il a légalisé dans sa constitution le port d'arme à feu pour se défendre, a mis en place des lois internationales qui ne défendaient que ses propres intérêts.
Il faut savoir qu'à cette époque les envahisseurs, les colons, devaient se défendent des premiers habitants qui étaient chez eux et des esclaves noirs qui venaient du continent africain...
Tous les autres pays étaient plus petits ou peu peuplé, ce sont principalement eux qui portaient d'inimaginables richesses et diversités culturelles, c'étaient eux qui vivaient harmonieusement et dont on avait tant à apprendre.
Coincé entre un noble et un curé, entre une arme et une croyance, les gens obéissaient ou étaient massacrés.
Ce qui a été vrai pour la croyance catholique l'a été également pour la croyance musulmane qui, environ deux mille ans avant, à sa création, par un guerrier qui s'appelait Mahomet dit le prophète avait imposé sa façon de vivre et de croire. Le monde connu, de l'époque, avait été soumis à sa religion et en cas de refus les habitants étaient massacrés.
Cette religion avait provoqué un essor, un développement considérable pour tous. Des siècles plus tard, le totalitarisme de cette religion était encore appliqué dans de nombreux pays dits démocratiques qui appliquaient le totalitarisme religieux. Je ne peux pas m'empêcher d'établir un parallèle entre les deux époques éloignées de plus de mille ans. Tout cela nous apparaissait sans aucun sens.

Chapitre 4 : La révolution et le livre

J'ai appris que Paris était une ville où il y avait toujours eu plus de livres qu'ailleurs, c'est ce que racontent les données de la bibliothèque mondiale, la bimo, plus de livres, non pas parce que les gens étaient différents mais c'était un peu l'âme du pays, le livre pour une instruction vraie et publique, assez facile à distribuer. Ses habitants aimaient être indépendants de tout, une forme de certitude, de supériorité à travers l'instruction, d'égoïsme qui était entretenu et qui devait convenir à un grand nombre de ses habitants, le pays, sans ressources naturelles, était relativement riche par la nature qu'il fallait absolument conserver. Les livres, comme partout autour du monde, ont été remplacé progressivement par la dématérialisation.
Le livre était une véritable révolution qui permettait l'instruction des citoyens. Posséder des livres, c'était posséder l'instruction, une forme d’intelligence, un épanouissement, un avenir et c'était également une possession vraie pour ceux qui avaient peu, c'était à plus d'un titre et sans conteste, une très bonne chose. C'était également un formidable outil d'instruction et de propagande pour empêcher le totalitarisme qui se trouvait contraint d'interdire ces livres.
Les seuls qui s'y opposaient étaient des anciens nobles, officiers militaires ou civils, des parvenus, la religion, tous gardiens de leurs propres privilèges qu'ils ne voulaient pas voir disparaitre.
L'instruction publique était un fléau qu'il fallait éviter, ce raisonnement a perduré pendant plusieurs générations et l'idée, d'après la bimo, est toujours défendue. Aucune forme de vie n'avait de valeur, n'était respectée, seul le jugement de la société avait de la valeur !
Avant leur révolution qui a représenté de longues guerres intérieures et extérieures au pays, l'instruction était réservée à certains, c'était un privilège. Le totalitarisme régnait et l'obscurantisme était enseigné.
Il est assez difficile d'imaginer comment une telle révolution a pu naitre, se développer puis se dérouler quand on sait que la vie de tous et de tout, était entre les mains des croyants et des rois !
La corruption n'est jamais bien loin de l'ambition. De nombreux livres témoignent et sont conservés à la bimo, je ne les ai jamais vus. C'était la terreur dans ce pays où il ne faisait pas bon vivre à cette époque.
Cette révolution a duré, deux anciens siècles plus tard, la femme n'était pas l'égale de l'homme, l'esclavage existait toujours, les croyances se développaient de nouveau, l'enseignement était de plus en plus épuré de tout ce qui pouvait être sujet à polémique, le bien et le mal, fruits des croyances étaient enseignés, les vérités de la vie, de la nature, passées sous silence et paradoxalement, les premiers réseaux de données voyaient le jour.
J'essayais de m'imaginer à cette époque, moi qui suis curieux de nature, qui ignore ce qu'est la hiérarchie, j'aurais très certainement été du côté de ces raisonnables anti tout.
Mais, de quel côté serais-je né ? Aurais-je été un éconduit furieux et prétentieux, un curieux qui veut voir disparaitre ce monde de privilèges ou un crétin idiot sans rien ?
La hiérarchie est un point que je vais essayer d'approfondir à travers mes fouilles, je ne comprends pas pourquoi il n'est que rarement question de responsabilité. Pour tout ce qui concerne ces anciennes époques, l'analyse était réalisée sur le résultat mais jamais sur la cause et sans aucun regard sur les conséquences.
Apparemment, la hiérarchie était une forme d'organisation pyramidale pour favoriser l'esclavage ou l'employage, gérée par ces mêmes personnes qui s'opposaient à l'instruction publique.
Ces pays royalistes étaient passés en grand nombre, de régimes autoritaires, totalitaires, à des régimes dits démocratiques, lorsque les habitants étaient satisfaits, le régime, quel que soit sa nature, était accepté.
De tout temps on cherche son bonheur. La liberté vraie est toujours là et elle le sera à jamais car être libre, c'est être la vie elle-même.
Chapitre 5 : L'aube de la décroyance

La misère, la faim, la pauvreté avait provoqué cette révolution qui avait permis aux révolutionnaires de ne plus croire, au roi, à l'autorité.
Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Liberté, égalité, fraternité étaient des mots forts mais ça n'empêchait pas l'esclavage, les prisons, les bagnes, les colonisations. Les révolutions étaient peu nombreuses en Europe, chaque pays défendait les valeurs de cette époque, totalitarisme, obscurantisme, privilèges, noblesse, roi et religion. C'était également vrai dans de nombreux pays dans le monde.
A cette époque, la majorité des personnes était soumise. Il était enseigné et obligatoire de croire en dieu.
Cette révolution était une prise de conscience de l'individu.
Il est facile d'admettre que ce système divin et héréditaire avait atteint ses limites.
Empereurs, dieux, rois, prophètes, dictateurs tous devaient disparaitre et nombres de valeurs avec.
C'est ce qui a commencé à être fait à Paris, ou je me trouve aujourd'hui. J'éprouvai un étrange sentiment quand je visionnai quelques hologrammes de massacres perpétrés par les révolutionnaires. Ce pays est devenu une république. Quelques siècles après ces révolutions, le monde était techniquement plus développé, les villes se sont développées, étendues à outrance. Le monde allait à sa perte de toutes les façons possibles. Si une minorité de pays ou de personnes refusaient de croire en dieu et au roi, la grande majorité, et parmi les plus puissants de la planète, continuaient à œuvrer sournoisement, ou pas, pour un retour des anciennes valeurs morales et religieuses. Le mal était profond, le mal était surtout riche.
Personne n'osait s'opposer à la croyance, aucun représentant de pays laïcs n'osait dire que dieu n'existait pas et pourtant il y avait tout pour condamner la religion au même titre qu'on condamne un meurtrier, un terroriste. J'ai constaté et la bimo l'a confirmé que les plus riches des pays de la planète avaient à leur tête, des dictateurs. La loi du plus fort étant toujours la meilleure, l'élitisme, y compris héréditaire, était de retour. L'intolérance revenait en force et avait facilement trouvé des raisons de renaitre. Longtemps décrié pour mieux en prendre le contrôle, de très nombreuses formes de liberté disparaissaient.
C'était le retour des ordres religieux et des dictatures.
Le monde insouciant vivait ses dernières heures dans une fantastique et incontrôlable accélération de construction, de développement, de gaspillage, d'égoïsme, les guerres comme les intempéries qui s'amplifiaient, ne signifiaient plus rien. Le harcèlement religieux était permanent, omniprésent, mondial, et redevenait l'alpha et l'oméga des civilisations. La religion est une œuvre de l'esprit qui s'y était aliéné.
La décroyance devait naitre.
De nouvelles évolutions devenaient inévitables mais la science était mourante.
Chapitre 6 : Brefs regards de cette période.

De ces siècles qui ont précédés notre ère, les mots qui reviennent le plus souvent sont guerre, révolution, attentat, croyance, justice, assassinat. J'ai lu dans la bimo que dans ce pays, France, malgré cette révolution, deux siècles plus tard, le totalitarisme était toujours présent et l'obscurantisme renaissait doucement, le mal était profond et partout, les puissants, s'employaient, s'activaient à protéger leurs privilèges et à toujours dénigrer de toutes les façons possibles ce qui aurait pu et ce qui venait les menacer et à entretenir des croyants qui étaient plus que bienvenus, ils étaient une armée au sens propre du mot.
L'instruction était donnée dans le but de trouver un travail qui serait rémunéré et qui permettait de vivre, il fallait travailler pour vivre ! C'était la loi de dieu la loi des dirigeants, travailler et prier. Il était évident que cela ne menait pas à l'épanouissement de l'individu mais à sa soumission.
Le gain était financier, gloire, pouvoir, une boucle infernale de production et de consommation irraisonnées.
Les pays pauvres ne connaissaient pas leur richesse à être pauvre et cherchaient à devenir riche, les pays dits riches ne connaissaient pas leur pauvreté et menaient le monde à sa fin. Travailler, produire, consommer étaient les piliers de la sagesse anglosaxonne pour le bien de l'humanité. Dans des groupes de pays qui étaient dits libres, on trouvait une royauté qui maintenait son empire soumis à la botte de son roi, un président élu démocratiquement à vie, une grande quantité de dictateurs, il n'était pas rare de signer des traités, des accords et de ne pas les respecter, on trouvait des religions qui pour une, d'autorité, imposait et propageait sa langue, sa croyance et colonisait les pays dont les cultures primaires étaient anéanties, rayées de la carte, etc.
J'ai vu et lu, à la bimo et sur place, pour y être allé, que cette religion détruisait toute trace d'anciennes croyances pour laisser à croire qu'elle a toujours été unique.
Que dire de l'extermination des personnes tout au long de ces siècles ? Massacres et holocaustes étaient récurant.
J’ai lu également qu'un pays allait placer des objets anciens dans une région voisine, pour ensuite affirmer qu'il y était présent il y a mille an et d'autorité se l'approprier.
Des pays envahissaient des régions pour aller sauver leurs ressortissants qui y étaient soi-disant menacés.
Tous choisissaient la possession, l'identité, la force, l'autorité, le totalitarisme qui fait bon ménage avec l'obscurantisme, l'un et l'autre renaissaient.
Je m’étais posé la question de savoir si nous tous aujourd'hui, ensemble, ne faisions pas la même chose puis je l'avais posée à la bimo. Elle me semblait légitime, toutes ces villes visitées, que nous dépolluions définitivement. Perdue sans doute au milieu de tout, je n'avais jamais reçu de réponse ni aucun retour, commentaires.
J'en ai donc conclu que l'homme avait naturellement en lui cette volonté de survivre. En France, cette république avait été créé et construite, quoiqu'on en dise, avec de nombreux anciens nobles et surtout elle avait été créée avec la religion, les deux maux de la société étaient toujours présents. Roi empereur puis président se succédèrent puis elle sépara la croyance et l'état.
Dieu n'existe pas.
Cette république devenue laïque avait en face d'elle bien plus fort, bien plus puissant.
Un siècle plus tard, c'est à cette époque qu'avait commencé à disparaitre le livre, l'imprimerie. Faut-il faire un lien de cause à effet ? Possible. Les journaux ont disparu, la réflexion et l'esprit critique disparaissaient au fur et à mesure que la dématérialisation se développait.
Une nouvelle révolution était née, celle de la dématérialisation, tout sans restriction, pouvait apparaitre sur un écran et il était impossible de différencier le vrai du faux.
C'est assez facile pour moi et d'autres, avec ce recul de trois UTA de le voir mais l'absence entretenue de vérité, de lumière et le développement des réseaux de données ont donné la possibilité d'être entendu par un plus grand nombre, il n'en fallait guère plus pour développer un poison rapide qui a rendu plus fort les mensonges.
Télévision, radio, réseau de données, appartenant aux capitalistes et aux dictateurs, la propagande était alors facile, de ce que j'ai compris, les privilèges des capitalistes remplaçaient peu à peu les anciens privilèges des nobles, des rois, d'un temps qui n'était pas si lointain d'eux.
Si je prends la France en exemple, sa révolution qui voulait la fin de la monarchie, de la croyance, la fin de la misère, l'égalité, deux siècles plus tard, se laissait anéantir par le système anglosaxon.
Il faut bien avouer que ce tout petit pays renonçait facilement à ses convictions et acceptait souvent de renier ses valeurs pour survivre.
La bimo ne m'a pas contredit lorsque j'ai présenté cette conclusion. J'avais visité des pays du grand Est, des révolutionnaires socialistes qui voulaient le bien du peuple, qui avaient massacré des centaines de milliers de personnes et qui finalement étaient redevenus des tyrans, des dictateurs moralisateurs à l'image des religions qui renaissaient.
Je cherchais dans l'histoire, plus loin dans un futur proche, une guerre de religion, sans succès, les catastrophes qui approchaient allaient donc mettre un terme à tout.
Le monde était archaïquement partagé en morceaux qui étaient appelés pays, ce découpage, en petits et grands morceaux ou pays, avait fait naitre chez tous les peuples cette notion de possession, de pouvoir, de puissance, de grandeur qui n'existait pas forcement auparavant mais qui c'était développé à travers le commerce et des rêves utopiques de richesse, au fil du temps.
Celle loi, omniprésente, partout, pour le pire ou le meilleur, ceux qui prétendaient que la raison l'emportait toujours sur la violence, se trompaient lourdement, d'autant que la raison était la leur ! Lorsque l'on fait partie d'une élite, cela signifie qu'on fait partie des meilleurs dans un domaine, à cette époque qui avait vu naitre les voyages touristiques spatiaux, on entendait à la radio que c'était pour l'élite, en fait c'était pour ceux qui pouvaient payer !
J'ai noté qu'en plein réchauffement climatique, période où il était demandé à tous les pays de moins polluer, des sociétés se développaient pour organiser des vols touristiques vers l’espace !
Un âne envoyait quatre singes dans l'espace et cela faisait : Les gros titres.
Faire les gros titres, j'ai copié cette ancienne expression, ou, Faire la une, mais je n'en comprends pas vraiment le sens profond, je crois que ça a un rapport avec la taille des caractères d'imprimerie sur un journal en papier.
Un journal étant composé de pages d'imprimerie qui donnait chaque jour diverses informations. La plus importante devait donc être en première page et en gros caractères pour être bien visible, d'où l’expression : Faire les gros titres.
Cela correspondra un peu plus tard à l'information qui sera le plus rapidement diffusée sur les réseaux dits sociaux.
L'énorme différence entre deux informations, était que le gros titre était réalisé par un journaliste photographe au contact du fait à relater, donc, authentique, alors que l'information sur les premiers réseaux sociaux ne l'était plus, ne l'était pas, tout pouvait être virtuel, y compris le fait dont on diffuse l'information. J'ai lu sur la bimo que c’était : faire le buzz. Faire le buzz, c'était faire les gros titres.
J'ai vu en vrai, trois journaux anciens, l'un montrait un personnage qui était admiré, Hitler qui deviendra plus tard responsable d'une guerre mondiale, un autre montrait le premier pas de l'homme sur la lune, le troisième le plus récent, était partiellement découpé, c'était une censure dans un pays religieux, la personne qui voulait des informations ne devaient pas prendre connaissance de celle qui était découpée. Chacun de ces journaux étaient composés de plusieurs feuilles avec de nombreuses autres informations. Je trouvai ça très agréable, dommage que ça n'existe plus.
Un peu plus tard avec la dématérialisation, de très nombreux événements seront modifiés, effacés et n'auront jamais existés. La seule preuve étant de vieux journaux authentiques, ou des livres, films de la période pré dématérialisation, introuvables ruines d'une civilisation disparue.

Ils ne savaient pas encore ce qui allait arriver.
Le nucléaire était considéré comme une énergie propre, c'est assez idiot. J'ai pris connaissance de raisonnement bien étranges et complétement contradictoires avec le but vrai à atteindre. S'ils connaissaient le nombre de mal formations, de morts, à cause de la radioactivité jusqu'à aujourd'hui, ils auraient pris une autre voie.
Très souvent et dans des domaines bien différents, comme la surpopulation locale ou le trop plein de déchets nucléaire, les dirigeants de cette époque choisissaient d'étaler les problèmes pour en atténuer l'impact localement, cela révélait surtout des incapacités à gérer les problèmes de fond.
Pour le nucléaire, au lieu de grosses centrales dangereuses, on allait faire des milliers de mini centrales partout autour du monde, bilan, la radioactivité mondiale a augmenté et la quantité de déchets non ou mal retraités a monté en flèche, pour les régions en surpopulation, on a déplacé une grande partie de ceux-ci, bilan, il y a eu des problèmes partout, des sortes de petites guerres locales et la population a augmenté à une époque où la population augmentait beaucoup trop.
Une mini centrale nucléaire avait été construite en aval de la ville de Paris, uniquement pour cette ville, cette centrale a eu de très nombreux problèmes et toute la zone jusqu'à la mer a été interdite. Les populations ont été évacué, se sont éloignées, de la zone, mais pas trop, elles avaient le secret espoir d'y revenir.
Les statistiques de la bimo pour cette époque disent que les familles les plus nombreuses étaient issues soit de milieu pauvre, soit de milieu croyant, la population avoisinait les dix milliards d'habitants. Plus personne ne s'intéressait vraiment à cette question de connaitre le nombre de personnes vivants parce que chacun espérait être dans le bon camp, celui qui allait survivre, tous vivaient dans l'indifférence la plus totale, personne ne voulait mourir mais malgré l'extinction de toutes les espèces vivantes, malgré la mort de la terre, les gens continuaient à se reproduire.
Qu'espéraient-ils, un nouveau prophète, un miracle qui n'existe que dans les religions ?
Un seul grand pays avait imposé l'enfant unique, ça avait été une réussite que le monde n'avait pas suivie.
Ce comportement était le fruit de milliers d'années d'aveuglement. L'homme intelligent devait prendre une nouvelle place et abandonner une grande partie de son passé.
Les religions, ces sectes, ont vraiment existé des ruines, de plus en plus rares, sont encore visible ici ou là dans le monde et je ne manque jamais d'aller les voir avant leur destruction, leur disparition. C'est bien mieux que le virtuel.
Les destructions des ruines de ces anciennes civilisations ont presque toutes été faites au début de cet nouvel ère parce que les gens pour les plus âgés avaient encore en mémoire des récits de leurs ainés qui racontaient les migrations, les millions de morts partout, la mort de la terre, la faim, le retour à une survie. C'est la colère et leur survie, les haines et l'intolérance qui les poussaient tous vers cette volontaire extermination du genre humain et de tout ce qu'il avait construit.
Je vais les voir et les visiter parce qu'elles sont belles et que l'homme a été capable de réaliser de très belles choses au nom d'un dieu ou d'un roi. Les religions étaient de véritables addictions qui relevaient de la psychiatrie.
C'est vrai que ce sont des ruines la plupart du temps et elles sont enfouies pour que la nature se développe de nouveau, mais il est facilement possible de trouver par exemple, une statue, un décor de pierre, voire de vielles constructions que je trouve superbes et qui sont détruites et enfouies.
L'histoire de dizaines de religions qui ont existées sont enseignés ainsi que les principes d'existence, de fonctionnement des croyances.
Lorsque l'époque était aux rois, aux nobles, aux dieux et aux croyants, il était assez aisé de faire réaliser ces merveilles de sculptures, d'architectures, le peuple esclave et soumis le réalisait mais dans ce pays, après cette révolution, j'ai lu ça dans la bimo, il n'y avait plus de palais, châteaux, cathédrales à construire, cette nouvelle république laïque a fait construire, bien plus tard, des écoles publiques, tout ce qui était nécessaire pour l'administrer.
Ces constructions n’ont pas fait exception, comme toutes, elles ont vieilli et se sont délabrées, le peuple était instruit mais deux ou trois siècles plus tard, la république, plutôt que de montrer sa réussite, montrait ses faiblesses, la corruption et l'ambition, l'usure qui préfigure à l'abandon, les ennemis de ce modèle, avaient lentement rongés ce système qui se voulait universel.
Les églises et les châteaux étaient restaurés, les écoles, les hôpitaux laissés à l'abandon. Le publique laissait la place au privé. Des totalitaristes de tous genres régnaient toujours, les religions montraient de nouveau leur fanatisme, la république, seule, montrait son impuissance, le commerce montrait ses richesses, la science et l'instruction montraient leur pauvreté voire leur misère.
Il n'y avait aucune statue, aucun décor de pierre ni de vielles constructions à trouver, seule la justesse de cette lutte à travers des livres que je ne trouverai jamais, serait un fantastique témoignage. La bimo avait toutes ces archives.

C'est une question que je me pose tout le temps ! Comment peut-on réussir à faire croire qu’existe un ou plusieurs dieux ?
Il y avait comme manifestation de dieu, les catastrophes climatiques ou géologiques qui remontaient à la nuit des temps, il y avait généralement toujours un homme, pas une femme, un personnage, un prédicateur, un prophète ou quelque chose qui le représentait qui avait discuté avec, qui l'avait entendu, auprès de qui il s'était manifesté, c'était donc tangiblement une preuve qui vivait ensuite du bouche à oreille qui se renforçait et qui se répandait avec le temps, avec les progrès, qui s'écrivait et donc prenait plus de valeur historique.
D'autres, préféraient, docilement se soumettre, croire, cela simplifiait leurs vies.

C'était une époque ou à votre naissance, selon ou vous naissiez, dans quelle famille, vous étiez riche ou pauvre, vous receviez ou pas une instruction qui serait directement liée à l'histoire de votre pays, à votre environnement, à votre famille, une croyance obligatoire, des instructions mensongères pour certaines et comme c'était le début de la dématérialisation qui s'appelait informatique, chacun y allait librement de sa correction des livres de son histoire !
Ces hommes se revendiquaient justes, tolérants, instruits, érudits dans tous les domaines, pouvoir tout maitriser mais ils étaient toujours accrochés à leurs raisonnements et discours ancestraux.
Aucune élévation de la nature humaine, aucune véritable éducation pour l'enfant ni pour personne et de très nombreuses fausses vérités furent de plus en plus enseignées et répandues.
Le monde évoluait dans un cloaque d'informations diffusées de toutes les façons possibles, librement et à tous.
A cette époque lointaine, dans ce pays il y avait eu le minitel qui a été le premier né, un vrai réseau accessible à tous avec des informations vérifiées mais il n'avait pas la bénédiction d'un roi, ni d'une croyance, il était le fruit de la science laïque, il a disparu au profit de l'internet Anglo saxon, une bonne idée qui autorisait à tous d'accéder à des bibliothèques d'informations, ça a eu comme effet le développement des réseaux dits sociaux, je ne sais pas ce que c'est vraiment, puis finalement et progressivement, les réseaux de ressources à l'échelle mondiale se sont mis en place, il fallait malgré le changement de climat et les maladies qui tuaient l'homme, que les réseaux survivent, c'est ce dont la bimo, aujourd'hui, est un des aboutissements.

Les enfants d'aujourd'hui appartiennent tous au monde et il est interdit de les étiqueter avec tel ou tel titre, religion ou autre marque qui pourrait, les faire appartenir à, ou se soumettre à, quelque chose ou quelqu'un, aucune marque physique, aucune mutilation.
Les enfants n'ont donc plus de nationalité, ils sont de la terre, ni de religion, ils ne sont ni riche ni pauvre, l'argent n'existe plus, ils reçoivent tous la même éducation mondiale puis, se spécialisent, selon les aptitudes qu'ils développent, dans le domaine qu'ils ont choisi et l'étudient.
Les différentes cultures, langues existent toujours et il n'est absolument pas question de les interdire. Certaines, relativement modestes, avaient totalement disparu et ne vivaient qu'à travers les historiens, elles renaissent en quelque sorte et ça aide à la compréhension.
Un des rôles de la bimo est d'assurer la conservation de tout ce qui a été créé. Elle diffuse au monde l'enseignement et laisse libre accès à toutes ses connaissances sur tous les sujets. Il n'y a aucune interdiction ni tromperie ni mensonge qui ont fait tant de mal par le passé, la transparence est totale, jusqu'à la plus horrible vérité.
Le but de cet enseignement est de ne plus devoir dire et de ne plus avoir à entendre que toute vérité n'est pas bonne à dire, ça revient à justifier le mensonge ou l'ignorance. Le problème des traductions avait été résolu à l'aide d'un petit appareil en permanente évolution, c'était un projet qui avait réussi à aboutir. On porte tous cet appareil en voyage.

Les croyances ont été anéanties, elles ont disparu, ça a été le plus long fléau de cette période pré-mondiale.
D'après la bimo, ça n'avait pas été sans difficulté, il avait fallu trois générations de temps. L'action la plus efficace ayant été d'interdire aux parents de donner à leurs enfants une quelconque appartenance et d'interdire les rites religieux, comme par exemple les marquages physiques sur le corps des nouveaux nés. Le reflet de milliers d’années de soumission, d'adoration devait disparaitre.
Tous les enfants du monde devaient être égaux, bien sûr, ils ne l'étaient pas, chacun avait sa propre personnalité, ses propres sensibilités et les développait ce qui enrichissait le monde, mais chacun y trouve sa place.
Ça parait utopique mais avec raison, tolérance et patience, c'est viable et personne ne remet en cause cette évidence.

Des guerres de religions existaient encore à cette époque et le totalitarisme régnait dans tous les pays soumis à ces croyances, on obligeait les personnes à croire et si elles refusaient de suivre les lois religieuses, elles étaient tuées, éliminées. C'était très souvent la loi de la religion. Les attentats, les meurtres, des massacres étaient courants. Des soldats d'un dieu, difficile d'être plus aliéné à une idée, allaient mourir pour et à cause d'une aliénation mentale.
La domination par le mensonge, la soumission par la peur. Une forme de terreur était légalisée.
Durant ces milliers d'années passées, existaient des dizaines de sectes ou croyances qui ont toutes été absorbées par une plus puissante. Il fallait vraiment réduire au silence ces croyances.
Des prêcheurs, genre de maitres religieux, enseignaient les croyances, ils avaient tous parlé à un de leur prophète qu'il fallait croire et bien sûr se rallier à leur secte qui remontaient pour certaines d'entre elles à des milliers de leurs années. Il y avait des offrandes, des prières, des manifestations, c'était de remarquables institutions, hiérarchisées et il y en avait plusieurs qui se faisaient concurrence et qui, à l'occasion, n'hésitaient pas à se massacrer entre elles.
D'après la bimo, la dernière grosse religion était une religion d'union, elle est née d'un regroupement de plusieurs religions autour d'un seul dieu unique, tant pis pour les autres, puis a disparu mais elle n'a pas disparu sans laisser des morts pas centaines de milliers. Il était assez facile d'imaginer ce genre de réaction de la part de fanatisés religieux qui voyaient leur monde imaginaire disparaitre et que ça rendait plus encore fanatiques, ils étaient de plus en plus nombreux à être paranoïaques et fermés à toute explication, n'écoutant qu'eux-mêmes.
Cette croyance unique s'est imposée à tous, ça a été le pire de tous les conflits liés à des communautés de croyants.
Depuis la création du domaine de la décroyance, tous les théologiens et autres prêcheurs historiens de toutes les anciennes religions veulent renouer avec leur propre croyance y compris celles qui étaient disparues longtemps auparavant.
La décroyance favorise l'étude de toutes ces croyances mortes, sans distinction.
Le premier croyant qui a vingt mille ans d’Age, qui mettait en place une réponse extra naturelle à ses questions, n'a pas moins de valeur que le dernier croyant d'hier qui commettait des attentats. L'un comme l'autre pendant 20 000 ans s'est aliéné à une idée.
C'est la base de réflexion.
La bimo regorge d'histoires de conflits directement liés au mystique, aux croyances.
Cela remonte à plusieurs siècles, pas loin d'un demi millénaire s'était écoulé depuis le dix-huitième ou onzième siècle en prenant comme référence un calendrier de l'époque.

Les différents calendriers n'existent plus. Les années zéro qui faisaient toujours référence à la naissance d'un personnage célèbre, en général, ça avait rapport avec une croyance ou un roi, ont été remplacés par l'heure cosmique et universelle. L'OT, l'Origine des Temps est scientifique mais pour moi, il est toujours midi à midi, les solstices et les saisons n'ont pas bougé même si avec le dérèglement climatique les saisons ne ressemblent plus à ce qu'elles étaient auparavant, je fête toujours les solstices qui sont parmi les plus belles fêtes de la planète.

De cette période qui couvre plusieurs siècles, est née la décroyance.

La décroyance est désormais un des nombreux domaines enseignés, il y a également le domaine de la déconstruction, les démolisseurs qui s'occupent également de la dépollution des activités passées humaines, le domaine des transporteurs comme moi avec le spatial dont je ne fais pas partie, santé, qualité de la vie, imaginaire et de nombreux autres. Je suis transporteur et ça me plait.
Quand je transporte autour du monde, je peux encore voir des ruines de l'ancienne période et les visiter si j'ai le temps. C'était incroyable de vie et ça me fascine. C’est une passion. Il parait qu'il y avait près de dix milliards d’habitants ! Il y en a moins du tiers aujourd'hui, une personne sur quatre aurait survécu aux dernières UT.

Cette ville de Paris et toutes les grandes cités des anciens temps sont désormais des champs de ruines laissées à l'abandon avant leur déconstruction, très souvent la nature y reprend ses droits, les démolisseurs y apportent leur contribution, ils sont très utiles, accélèrent la dépollution planétaire.
De très anciennes constructions qui étaient des merveilles rénovées, protégées en ces époques lointaines, se sont effondrées tant elles avaient été fragilisées par le temps, les intempéries répétés dû au changement de climat et à leur abandon pur et simple.
Les ruines n'étant plus restaurées, elles deviennent de plus en plus ruines qui tombent dans l'oubli collectif.
La bimo garde cependant tout en mémoire, c'est ce qui m'a permis de m'informer sur les livres et de retrouver le centre de Paris et de bien d'autres endroits où je suis allé.
Les plus grandes villes s'étalaient sur des dizaines voire des centaines de kilomètres carrés. Il y avait plus d'habitations individuelles que d'habitations regroupées ce qui détruisait l'environnement, on trouvait des surfaces habitées sur toutes les terres de la planète et les zones peu profondes des mers.
Comme les terres, les océans étaient devenus stériles, les autres grands fonds étaient jonchés de détritus que les courants emportaient vers d'autres courants et qui comme les satellites tournent autour de la terre, tournaient autour de la terre dans les fonds marins à la vitesse des courants marins.

Il y avait deux armes de destructions massives du monde à cette époque et elles allaient bien ensemble. Le commerce était le principal vecteur qui détruisait tout mais paradoxalement, soi-disant, c’était celui qui développait tout également !
C'était une position impossible à tenir mais c'est celui qui a tout détruit pendant des milliers d'années, progressivement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à vendre, plus rien à acheter, le monde entier et tout ce qui y vivait, appartenaient à quelqu'un ou quelque chose.
L'argent avait été créé pour faciliter ces échanges, l'argent avait le même âge que le commerce. C'était le second vecteur de destruction.
L'homme avait plus ou moins tout acheté et tout vendu, y compris lui-même.
La domination à travers la mise en valeur de l'homme, de l'esclavage jusqu'à la puissance et la gloire en passant par les rassemblements exaltés de groupe de sportifs, des fêtes, des manifestations collectives. Tout n'était qu'exaltation.
Les villes pouvaient être très petites et ne regrouper que quelques centaines, voire quelques dizaines de personnes, il en reste encore des centaines de millier, abandonnées partout autour du monde.
Certaines constructions résistent beaucoup mieux autant que d'autres, notamment celles construites en pierre sur de la roche, là où rien ne peut véritablement prendre racine. Ces constructions sont rares et beaucoup plus anciennes que la plupart des autres constructions, ce sont des châteaux fort, des fortifications, des fondations, d'énormes murs subsistent, des pyramides, constructions qui devaient être gigantesques et qui remontent à plusieurs unités de temps, autant dire que ça peut faire jusqu'à environ dix mille de leurs années.
Si les hommes cherchaient par sécurité ou pour leur mort et pour plus de solidité de la hauteur et de la pierre auparavant, les époques plus récentes montrent que de très nombreuses constructions sont en béton et enterrées, notamment militaires.
Les deconstructeurs avouent que le béton est le plus difficile à détruire. Des milliers de constructions souterraines sont répertoriées partout autour du monde, la bimo connait chaque emplacement et des priorités de démolissions sont imposés tant le danger de destruction est grand pour la planète, radioactivité, gaz mortel et virus entre autres.
Des armes chimiques étaient stockées et pour nombre d'entre elles qu'il faut également déconstruire.
De très nombreux navires ont été coulés avec des chargements de gaz mortel qui s'en échappe, seulement quelques-uns ont déjà été dépollués. Des déchets radioactifs enfouis sous terre, ça fait partie des priorités.
La radioactivité est un fléau durable et les progrès scientifiques sont lents, elle peut être traitée et est traitée mais en quantité infime et cela représente une trop modeste quantité. Les accidents nombreux pendant la période pré mondiale ont été suivi par de nombreux autres et les centrales à fusion ont fait de terribles ravages, faute d'entretien, certaines parties d'entre elles ont explosé, causant des centaines de milliers de morts et de blessés attendant une mort affreuse et inéluctable.
Le refroidissement de ces structures n’était plus possible, il faisait chaud partout sur la planète. Les centrales nucléaires avaient été stoppées les unes après les autres, les systèmes de refroidissement étaient devenus trop complexes et contribuaient finalement au réchauffement de l'atmosphère. Tout cela n'avait plus aucun sens, plus de raison d'être, mais certains hommes dominants avaient leurs certitudes et la loi du plus fort était toujours la meilleure. Les dernières centrales ont été fermées au dernier moment, jusqu'à l'extrême limite de leur possibilité de fonctionnement.
Seul l'éloignement de la planète du soleil apportait de la fraicheur pendant quelques mois, les calottes polaires, de glace, ont complètement disparues comme toutes les zones froides, il n'en reste que des données archivées.
Les paysages de la planète semblaient être revenus à celui de l'ère primaire, chaud et humide.

Les habitants de la terre restent aujourd'hui sans voix lorsqu'on leur explique qu'à cette époque pour se protéger de la radioactivité, on enterrait les déchets, pour se protéger des obus de gaz de guerre, on coulait des navires dans les zones profondes et inaccessibles, c'était d'une stupidité incroyable, d'un égoïsme qui laisse pantois. Ça a été la période la plus destructrice, la plus mortel sur la planète et pourtant le pire était à venir.
Il n'est pas possible de parler de stupidité religieuse sans parler de la stupidité des dirigeants de certains pays de cette époque, notamment les plus puissants qui régnaient sans partage et qui ont été responsables de guerres inutiles mais terriblement destructrices.
Ils ont été responsable du réchauffement de la planète, qui ont été responsables de ne rien avoir fait et c'est pour cette dernière principale raison qu'ils ont disparu.
Puissant de milliers d'armes de guerre que je ne connais pas, ils s'en sont servi. Des petites bombes nucléaires avaient été utilisées.
Une armée alliée à une religion pour défendre une culture, la liberté à travers l'armée, la morale à travers la religion, des morales différentes à travers des religions différentes, cela représentait les fondements de la liberté de la majorité des pays du monde de cette période.
Cette république laïc, française je crois, qui revendiquait la laïcité, la liberté, l'égalité et la fraternité, fut balayée, rayée de la carte comme l’Europe et bien d'autres, je n'ai pas la liste en tête, tout cela a disparu et comme je l'ai déjà dit, les guerres ne m'intéressent pas. Par contre la bêtise des hommes les explique sans difficulté.
Les conséquences de leurs actes furent terribles, des virus se sont répandus sans que l'on connaisse vraiment leur provenance, le réchauffement planétaire continuait et la population a commencé à décroitre de façon spectaculaire, on parlait de millions de morts par mois, un mois était composé d'une trentaine de jours, le tout faisait une année, ce qui correspond à une information d'une unité de temps d'aujourd'hui.
Les plus petits furent les plus durement touchés puis toutes les grandes villes peuplées du monde se mirent à développer des virus qui ruinèrent leurs populations. D'après la bimo, la pire de toutes ces années avait vu disparaitre deux cent millions d'êtres humains. La nature à travers la pollution et le réchauffement climatique, les guerres et les multiples virus, tous ces fléaux que l'homme avait créés se retournaient contre lui. La nature avait fait la vie l'homme la détruisait.

C'est étrange de constater qu'à cette époque l'homme ne se souciait de rien, ou si peu.
Apres moi, le déluge, il y a de la noblesse et de la religion dans cette réflexion qui était une pensée très rependue.
Ou je suis dans la ville de Paris, de ce que j'en apprends, la ville a été sale durant des siècles.
Etrange monde, instruction, liberté, égalité, saleté, abondance et quoi d'autre encore ? Là encore la bimo a tout en mémoire et chacun peut consulter à sa guise cette mémoire pour y puiser des connaissances, consulter des archives.
Pour les grandes villes, les démolisseurs commencent toujours par la périphérie et par le haut.
Ils m'avaient dit avoir constaté que plus l'ancien pays était pauvre, plus la ville s'étalait, plus le pays était riche, plus elle était haute.
Ces démolisseurs apportaient beaucoup à la bimo.
Ce n'était ni la planète terre ni la planète mer, c'était la planète béton, déchets de toutes sortes, et pollution, la race des hommes en avait fait une planète poubelle.
De vieux films sur la nature étaient diffusés en boucle pour laisser à croire que rien ne changeait, que tout allait bien, ça a duré des siècles ! Comment est-il possible de mentir aussi longtemps à des milliards d’individus ? Il devait falloir une ou plusieurs fortes autorités.
Il n'y a plus d'armées nationales puisque la notion de nation, Etat, Royaume, Empire ont disparue mais il y a une force et j'aimerais écrire qu'il n'y a plus de conflits, mais ce serait mentir, les identités fortes existent toujours mais elles sont infiniment moins belliqueuses.
Les hommes commencent à réfléchir, partagent toutes leurs découvertes. Les secrets sont interdits.
De ce que j'ai compris c'est plus pour la conservation de leur histoire que cela provoque ces conflits de revendication, héritage direct des nations qui ont tout détruit.
La grande majorité des hommes d'aujourd'hui luttent ensemble pour survivre et pour essayer de sauver la planète et leur environnement naturel, c'est notre planète, notre environnement. La vie survivra, c'est certain mais nous ne sommes pas encore certains d'en faire partie.
Le domaine de la déconstruction englobe la dépollution, ce domaine est prioritaire sur tous les autres.
Il faudrait faire un bond fantastique dans la connaissance, dans la façon de penser qui nous permettrait de faire un autre bond tout aussi fantastique pour quitter le système solaire.
Les planètes habitables sont toutes colonisées avec au mieux quelques centaines d'habitants, cela reste insignifiant, insuffisant et pour l'instant sans avenir.
Certains gros pays de cette époque pensaient tout contrôler, imposer leur modèle de fonctionnement, comme modèle unique, au reste de la planète, ou tout aussi dramatique, ne se souciaient de rien d'autre que d'eux-mêmes, avec du recul, des milliers d'UT, la bimo nous montre que chacun de tous ces modèles était identique, le but étant d'être égoïstement le plus fort à survivre, ce qui alimentait les compétitions, les guerres, les défis, l'enrichissement personnel, la boulimie de pouvoir de nombreux dirigeants.
L'égoïsme, l'indifférence de chaque pays à ne pas se préoccuper des autres, a fait que tous ont payé le prix fort.
J'ai lu dans la bimo que des mesures qui concernaient la terre entière, avaient été prise par des pays comme si ceux-ci étaient les seuls concernés.
Des catastrophes, pollutions, planétaire, étaient traitées localement. L'air, le vent, la pollution, le courant, l'eau, tout s'arrêtait aux frontières des pays.
La concertation mondiale était inexistante et les plus puissants ne s'en souciait que s'ils avaient quelque chose à perdre ou à gagner mais dans tous les cas, ils ne luttaient que dans l'unique but de gagner de l'argent.
Il fallait créer un réseau de coordination mondiale, ça a été l'ancêtre d'une des branches de la bimo.

Le domaine spatial est en permanente expansion, il est, pour moi, un palliatif mais va stagner. La science n'a pas encore assez évolué et nous, l'aboutissement naturel de ce que nous sommes, n'évoluons apparemment pas.
La nature qui travaille par anticipation, est prête, c'est certain. Il est probable que l'homme de demain soit déjà parmi nous mais nous ne sommes pas aptes à le différencier des autres.
Il a fallu quatre milliards d'année, environs, pour devenir ce que nous sommes, à partir de rien et l'on voudrait le temps d'un claquement de doigts, aboutir au même résultat, c'est un peu présomptueux.
Dénigrer, détruire, copier est relativement facile mais construire, créer, innover l'est beaucoup moins. On pense être sur la bonne route, c'est un des domaines enseignés par la bimo, la connaissance.
Ça vaut probablement pour tous les domaines, plus on a de connaissances, plus on est certain d'avoir raison et plus on s'accroche à ces connaissances pour faire progresser les sciences, puis vient le moment où on les enseigne pour les générations suivantes et ainsi de suite.
C'était et c'est toujours la façon même d'enseigner, je continue à penser que ça conduit à empêcher toute progression, elle limite, réduit l'imagination en la contraignant au sein de ces connaissances et finalement force l'orientation des recherches et nuit également au développement de la personne qui ne peut plus s'exprimer librement.
On va vers des culs de sacs.
La connaissance à la bimo a un domaine de recherche l'imaginaire, le développement de la science à travers l'imagination que je vais souvent consulter.
La réalisation d'un rêve est l'aboutissement d'années d'efforts de toute nature.
La raison rassure mais être déraisonnable est bien agréable.
La planète et la vie seront sauvées, la nature n'avait pas besoin de nous pour cela, elle n'a besoin que du temps dont elle dispose.
Dans la nouvelle société, le temps est un facteur très important, la bimo le considère comme fondamentale mais pas dans le sens ou tout doit aller vite, se faire rapidement, le temps représente une valeur d'une des dimensions qualitatives de la vie.
La qualité de la vie est un domaine enseigné, le bonheur et l'amour en font partie.
Sur terre uniquement, les déplacements rapides sont inexistants, ils ont disparu, partout et dans la majorité des domaines de la vie parce qu'ils ont été la principale cause initiale du dérèglement climatique planétaire, la bimo les autorise lorsque c'est nécessaire mais certainement pas pour des transporteurs comme moi. Les lois m'autorisent à utiliser le vent, le soleil, la force physique, aucun polluant à déchets toxiques. Ceci dit des millions de personnes se déplacent chaque jour autour du monde.
La pollution l'excès de CO2 a été le déclencheur et a provoqué une alerte, une première prise de conscience mondiale mais le déséquilibre complet de l'atmosphère et les insuffisances respiratoires liés à ce déséquilibre des gaz menant à la transformation de l'air et à la diminution de l'air respirable a été le véritable phénomène qui a mené l'humanité à se remettre en question sans qu'aucun pays n'attende aucune contrepartie.
En deux ou trois anciens siècles, les habitants avaient pris, usé de tout, maintenant leurs enfants devaient renaturaliser, l'oxygène manquait.
Lors de grosses tempêtes météorologiques, des vagues d'air provenant de la haute atmosphère, irrespirables tombaient, étaient poussées au sol, la première fois que ce phénomène avait été observé, il avait asphyxié dix-sept mille personnes, aucun dégât matériel, juste plus aucune vie.
Ça n'a pas suffi, le monde a continué à vivre de la même façon.
Les météorologues devaient ajouter ce phénomène à leurs prédictions. J'ai lu que la météorologie avait très mauvaise réputation et qu'encore une fois, chacun développait à l'intérieur de ses frontières ses propres analyses.
Tout était verrouillé.
Finalement, frontières, nationalisme, identité, étaient la base de nombreuses sociétés.
Avec plusieurs unités astronomiques de recul je m'aperçois que malgré l'évidence des dangers mortels naturels ou pas, malgré les milliers de morts qui annonçaient les futures centaines de milliers, millions, l'aveuglement, l'entêtement, l'intolérance et l'exclusion régnaient plus que jamais.
Ils se condamnaient à mourir, à disparaitre comme si leur bien-être ne pouvait se trouver ailleurs, d'une autre façon.
J'ai quitté l'ile de la cité j'ai parcouru environ un kilomètre, je me trouve devant une bibliothèque virtuelle, le bâtiment a disparu, la Bibliothèque National de France, je suis connecté à la bimo, je regarde à quoi ressemblait cet édifice et je parcours son histoire, je ne lui trouve rien de passionnant et je le bâtiment est plutôt laid. Ceci dit cette numérisation des livres a été utile jusqu'à ce que les serveurs informatiques de l'époque disparaissent. Certains aujourd'hui s'emploient à recopier des livres, comme ils le faisaient et il me faudra aller visiter cet endroit.
Des termes utilisés auparavant comme commerce, possession, production, rentabilité, concurrence ont presque disparu, hiérarchie, diriger, commander, soumettre, imposer, également. Il n'y a plus aucune frontières ni de barrières que culturelles qui sont protégées et recherchées, comme l'or pouvait l'être il y a longtemps.
Chapitre 1 : Paris

Chapitre 2 : Londres.

Chapitre 3 : Les anciennes sociétés.

Chapitre 4 : La révolution et le livre


Chapitre 6 : Brève analyse de mœurs de cette période.

Chapitre 7 : etc.



Suite, modification, correction en cours d'écriture....